Srudhann.

Nom : Nioffa. C’est la première chose qui lui est venue à l’esprit quand on lui a demandé de se présenter, quelques heures seulement après avoir fui tout un pan de sa vie. Prénom : Srudhann, mais la petite se présente d’elle-même sous le nom de Sru ; moins long, plus facile à retenir et à oublier. Âge : 18 ans, elle les a entamés il n’y a pas si longtemps. Lieu de naissance : Eredhel, c’est le cercle du peuple qui l’a vue naître, puis fuir. Peuple : Nymphe, aussi proche de cette race qu’éloignée en raison de son statut d’impure. Statut Matrimonial : Pas intéressée, répondra-t-elle au premier malotru qui osera lui poser la question. Profession : Aucune, si ce n’est profiteuse le jour et meurtrière la nuit. Classe sociale : Pauvre, à cause de l’erreur de son père et des illusions de sa mère. Guilde : Aucune, mais la jeune fille aime inscrire l’empreinte de sa main sur les lieux de ses méfaits pour provoquer les assassins de la main. Caractéristiques : Cicatrice, qui barre son visage du front à la mâchoire en passant par son œil droit. C’est le résultat de la bagarre de trop avec celui qui se considère comme son père et qui l’a poussée à mettre sa famille derrière elle et ne plus jamais revenir.  Idéologie : Anti-couronne et contre ces races qui se croient toutes puissantes. Groupe : Amethyst.



⸹ Sru est une nymphe certes, mais son caractère bien trempé lui est toujours venu de son père humain. Elle n’a jamais pensé avoir quoi que ce soit en commun avec sa mère, si ce n’est leur chevelure de feu et leur condition d’êtres liés à la nature, et ce sentiment a continué à s’effilocher au fil des années alors que celle qui l’a mise au monde ne réagissait plus aux coups que sa fille subissait de son père.

⸹ Elle-même n’a jamais vraiment communiqué avec la Nature ni la Magie, résultat de l’impureté de son sang dont elle tient son père pour responsable. Malgré la souillure qui empoisonne son sang, les gens semblent l’apprécier sans qu’elle n’ait besoin d’ouvrir la bouche en raison de sa nature, ce dont elle profite allègrement.

⸹ Srudhann a fui une famille déchirée par l’alcool et les regrets.

⸹ Son père, un alcoolique réputé dans le cercle du peuple, a été expulsé des Greyhands après une erreur qui a coûté la vie à des innocents. L’histoire fut passée sous silence, mais il ne s’est jamais remis de sa descente aux enfers et s’est consolé dans le vin, parfois dans la melion, et surtout entre les jambes de la mère de Sru.

⸹ Cette dernière est une nymphe particulièrement proche de la Nature et qui avait de grands projets pour son avenir. Elle souhaitait monter dans les sphères de la noblesse et pour ce faire, s’est engagée avec le Greyhand susnommé, mais l’expulsion de celui-ci a envoyé toute la famille dans les bas-fonds les plus sordides de la capitale. Depuis, elle passe son temps au marché noir à tenter de vendre tout et n’importe quoi (sa fille se doute même qu’elle eût vendu son corps une fois ou deux).

⸹ Depuis son départ il y a un an, Sru s’est réfugiée à Tol Boerth où, grâce à sa nature affable, un soldat l’a prise sous son aile. Elle a ainsi appris à se battre et, même si le soir, elle disparaît dans l’obscurité sans dire à son protecteur où elle va, elle revient chaque jour pour se nourrir et apprendre de nouvelles choses.

⸹ Maintenant qu’elle n’a plus à écouter les leçons de remontrance d’un père paria, la haine de Sru envers les races majeures s’est décuplée. Perdue dans la capitale, témoin d’injustices qui ont fait bouillir ses veines de fureur, son premier meurtre remonte désormais à presque une année, quelques jours après sa fugue devenue éternelle. Quand la nymphe s’était relevée du bain de sang qu’elle avait elle-même provoqué, couverte du liquide rubis profond de la tête aux pieds, elle n’avait ressenti qu’un immense soulagement, un rire s’échappant de sa gorge pendant de très longues minutes avant qu’elle ne daigne s’éloigner du massacre. Même alors, tandis que le corps presque méconnaissable de l’Elfe commençait à refroidir dans l’air glacial de la nuit noire, un sourire incontrôlable barrait son visage d’une grimace béate.