+ OBERYN MERIGOLD (présentation)

Pseudo / Nom : Mundus. Âge : Vingt-trois ans. Comment as-tu connu TOC ? : Par la publicité bazzart. Un avis, une suggestion ? : Au début j'étais perturbé par le fait que les membres n’aient pas plus d’avatars type médiéval pour coller au côté fantasy, mais j’avoue qu’on s’y fait. J'autorise/Je n'autorise pas le staff à reprendre mes idées (si vous rédigez une Guilde ou une famille) s'il le juge nécessaire pour le bon déroulement du forum. Crédits : heavydirtysoul. Petit mot de la fin : J’vous kiffe !

« — Je vous remercie tous d'être là, j'espère vraiment être une Reine à la hauteur du nom Valarÿn. »
Lui aussi avait rêvé toute sa vie d’être à la hauteur. Pourtant, le destin en choisit autrement. Bien qu’étant une des plus riches familles de la capitale, les Merigold n’avaient jamais obtenu le si espéré titre de noblesse que nombreux autres s’étaient arrachés après la Guerre. Et c’est à Oberyn que revenait la lourde tâche de s’élever dans la société, de se marier, et par la même occasion, vernir blason familial. Ainsi, ils mirent un point d'honneur à parfaire son éducation, allant de la poésie à la théologie en passant par l'histoire et l’escrime.

A la tête du cortège, il pouvait admirer la foule enragée s’élevant contre l’infant-reine. Au loin, on pouvait voir un parterre de nobles vêtus de somptueuses parures, acclamant la souveraine aux côtés de paysans, lavés et coiffés pour l’occasion. Pourtant, les artifices ne pouvaient contenir la rage trop longtemps restée muette du peuple de Valarya.
Dans le ciel, particulièrement bleu en ce jour, les harpies ne cessaient de tournoyer et virevolter frénétiquement, tâchant les nuages de leurs plumes. Il ne les avait jamais réellement appréciées. Peut-être parce qu’elles lui rappelaient l’adolescent qu’il avait été, ce gamin imbu de sa personne, ignorant tout de la cruauté du monde.
Naturellement, lorsque l’on avait décelé ses premiers dons, il était devenu l’enfant prodige de la famille, adulé par ses parents et jalousé par ses frères et sœurs. Rien ne semblait pouvoir l’arrêter. Sûr de lui, son égo n’avait de pareil que son ambition. Ses géniteurs y virent l’occasion unique d’obtenir un titre à la Cour d’Opale, si bien qu’à l’aube de ses treize ans, il avait été mis à la porte pour accomplir son destin. Mais faire ses preuves à l'académie de Fell’Gost n’était pas donné à tout le monde, et il dû redoubler d’efforts pour exceller dans tous les domaines de l'astrologie à l'étude des runes. Très tôt, on lui décela un grand potentiel magique qui lui permettrait une fois sa formation terminée, de rejoindre l’élite de la société ou de l'armée, voire à devenir chef de la Guilde.

Partageant sa ligne de garde avec un soldat royal, il ne pu cacher un rictus hautain en le voyant se dandiner d’un pied à l’autre, surement à cause de fourmis lui déménageant les jambes. « — Cessez de gesticuler bêtement soldat. finit-il par lâcher sèchement. A moins que Sa Majesté vous ait contraint à prendre la place du bouffon de la Cour. » Depuis que c’était arrivé, il tenait en piètre estime tous les pauvres bougres engagés dans l’armée, les jugeant trop idiot, bourrins et trop peu subtils. Sa rancœur venait de loin, et personne n’avait réussi à l’en guérir.
La vérité est qu’Oberyn n’eut jamais l’occasion d’atteindre l’étape de sélection pour rejoindre les élus de l’armée d’Opale. Nul ne sût réellement ce qui se passa ce jour là, mais tout le monde se souvient du craquement lugubre de ses os lorsque la pierre qu’il faisait léviter lui tomba dessus. Bientôt la nouvelle se répandit et tandis qu’il luttait contre la gangrène, ses parents se détournèrent de lui. Un autre ne tarda pas à le remplacer parmi les favoris à la succession du chef de la Guilde, ce qui n’arrangea rien à la situation. De longs mois passèrent et alors que tout espoir semblait perdu, Uriah Tel’Domiel réalisa un miracle en soignant sa jambe nécrosée, probablement destinée à l’amputation. L’autre, c’était lui… La rage au ventre, il comprit à son réveil qu’il était redevable à celui qui avait profité de sa convalescence pour prendre la place qui lui avait été promise.

Le discours de la Reine venait à peine de débuter qu’Oberyn en était déjà las. Ces phrases toutes conçues, il les connaissait par cœur. Probablement un résidu de son enfance, qu’il avait préféré oublier. « — Mais moi aussi j'ai des rêves d'union. Je voudrais que chacun d'entre nous se sente à sa place sous les lumières des déesses. » Pourtant, force était de constater, que personne n’était réellement à sa place ici. Tout était surfait, désordonné.
Condamné à boiter méchamment, il avait fini par maudire cette haute classe qu’il avait pourtant cherché à rejoindre durant de longues années. Il s’obstina à reprendre le chemin de Fell’Gost et à prouver que le lion qu’il avait été n’était pas mort. Quelques années plus tard, ses efforts furent récompensés et il fut choisi pour devenir formateur ainsi que bras droit du chef de la Guilde.
« — Qu’Ahara et Wilnir te gardent, mon ami avait-il dit. Car si nous ne sommes plus un jour cette force remuant ciel et terre pour protéger le Royaume, alors tu nous guideras. » Cette ascension jusqu’au sommet de la Guilde ne fut jamais vue d’un bon œil, même des harpies, et bien que respecté par son statut, beaucoup le détestaient ou le craignaient pour son caractère, son avis arrêté et ce qu’il était capable de faire.

« — Aucun de mes prédécesseurs n'a su écouter vos peines... Vos sacrifices... » S’en était trop, il ne pouvait continuer d’écouter le discours creux d’une gamine inconsciente de ses responsabilités. Il fit volte-face et pris la direction du fond des Halles, en direction des carrioles qui attendaient derrière le promontoire.
Alors qu’il allait rejoindre sa voiture, il entendit un bruit sourd, semblable à un coup de tonnerre, puis les cris de femmes et d'enfants terrifiés. « — La Reine est attaquée. Greyhands, à vos armes ! » hurlèrent les mages. Une pluie de harpies s’abattit alors sur la foule, probablement pour repousser les assaillants. Au loin, passaient des familles courant pour protéger leur vie, pendant que l’élite de Fell’Gost se pressait d’aller défendre ceux qui en avaient le moins besoin, déjà abrités derrières des chaînes en or et autres broderies superflues typiques de la Cour des Astres.

L’avait-il pressenti ? Oui. Connaissait-il les responsables ? Oui. Pouvait-il agir ? Non. La Ligue de l’Aube avait certainement attendu ce moment des jours voire des mois entiers. Il était même persuadé d’avoir aperçu la harpie qui l’avait accueillie à l’académie, Thylone Enroris, aujourd’hui leadeuse du groupuscule renégat. Pourtant, il n’avait pas levé le petit doigt. Au fond, la Ligue n’avait peut-être pas tord : la monarchie s’était belle et bien ankylosé dans une galère dont seule la Reine était responsable.

J'étais votre plus grand désir, votre intrigue la plus mémorable, votre plus belle fierté. J'aurais pu être votre allié suprême, mais vous n'avez aucune excuse... pensa-t-il en disparaissant dans l'ombre de la Capitale.

Ah oui en effet le réveil a du piquer. mais c'était pour la bonne cause car Oberyn est parfait ! Tom lui va comme un gant ! Au plaisir de le voir évoluer surle forum.

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