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 Toujours aussi illusoire ⸹ Sru&Köl

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Srudhann Nioffa
Srudhann Nioffa

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toujours aussi illusoire
srudhann & köl

« Le rêve est un commencement de folie, quand il se prolonge au-delà du réveil, c'est la folie même. »
Son soupir de contentement se répercuta dans le silence sordide de la capitale. Son visage était relevé vers les lunes dont les lueurs commençaient doucement à disparaître au profit du jour levant ; ses mains ensanglantées étaient posées sur ses jambes étendues sur le sol, paumes faces au ciel noirci d’une nuit sans nuage ; assise à même la terre presque boueuse, elle aurait pu ressembler à une jeune femme un peu perdue mais manifestement euphorique, au vu du sourire presque carnassier qui s’étendait d’une oreille à l’autre, si seulement il n’y avait pas eu ces longues trainées d’un rouge carmin sur ses vêtements, ces taches d’un rouge pourpre sur ses joues candides, ces souillures cramoisies du bout de ses doigts jusqu’à ses coudes, qui à elles seules permettaient à quiconque de deviner le lien particulier qui avait enlacé la petite à cet amas sanguinolent à quelques mètres l’un de l’autre.

Rouvrant doucement les paupières pour poser son regard espiègle sur ce qui était parvenu à remonter son moral pour la première fois depuis bien trop de jours, Srudhann soupira à nouveau, sans parvenir à décider si c’était encore une fois de la satisfaction face au plaisir retrouvé qui lui avait tant manqué, ou s’il s’agissait seulement de déception à l’idée de devoir finalement quitter son nouveau chef d’œuvre alors que le soleil chassait peu à peu ses deux astres préférés. Oh, le jour ne risquait pas de pointer le bout de son nez avant plusieurs heures encore, offrant à la capitale encore un peu de bon temps dans ses draps frais et moelleux, mais la nymphe avait appris à ses dépens que rester trop longtemps sur ses scènes de luxure ne lui apportait que des problèmes auxquels elle n’était pas capable de faire face. Se relevant doucement, elle lança un dernier coup d’œil ravi à celui qui avait eu le malheur de raviver cette flamme, perdue en même temps que ce morceau de main qui lui avait sauté aux yeux dès lors qu’elle avait retiré son gant pour porter le coup fatal.

Depuis cette nuit où elle avait fait face à ceux-là mêmes qu’elle raillait depuis bien des mois, la nymphe avait presque perdu le goût pour ses nuits de débauche à verser un sang abject, se concentrant exclusivement sur ce qui lui permettrait de porter un coup à ceux qu’elle abhorrait, mais pour cette toute première fois, elle n’avait pas manqué à son devoir, malgré ce que la brunette lui avait promis. Laissant derrière elle encore cette marque favorite, dernier pied de nez à une détraquée qui n’aurait jamais dû croiser son chemin — et les lunes savaient comme Sru le regrettait amèrement, mais peut-être pas assez pour la convaincre de réfréner sa nature sauvage —, la petite remit lentement son gant en se dirigeant vers une destination inconnue. Cette fois, elle était presque certaine qu’elle ne serait jamais démasquée ; ses dernières erreurs l’avaient toutes remise dans le droit chemin, alors qu’elle avait bien vérifié l’identité de sa victime, l’état de la ruelle où commettre son crime, et surtout, alors qu’elle avait utilisé la main de sa proie pour apposer cette trace. Elle ne se ferait plus avoir.

Trouvant un endroit pour passer quelques heures à se reposer au fin fond du port, là où même les plus pauvres ne mettraient jamais les pieds tant la puanteur parvenait à repousser les rats les plus affamés, Sru vérifia une dernière fois qu’elle se trouvait dans une sécurité toute relative, la fraîcheur de la nuit ne réussissant pas à atteindre son état de béatitude après une telle boucherie, et se laissa doucement tomber dans le coton accueillant et chaleureux du sommeil qui lui tendait affectueusement les bras, gardant dans un coin de son esprit qu’il lui faudrait bien une nouvelle paire de loques si elle voulait passer inaperçue, le sang d’humain ne partant pas si facilement avec l’eau déjà sale et puante du port.


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Il y avait ceux qui ne rêvaient pas. Qui fermaient les yeux et quand ils les rouvraient, des heures de sommeil étaient passées. C’était une continuité simple, d’un cycle qui se répétait sans cesse. Les créatures vivantes, sans les rêves, ils n’étaient que des êtres vides, l’esprit incapable de s’élever vers des contrées différentes, pleines de possible où seul la psyché était reine. Köl ne connaissait pas cela, bien entendu. Ses rêves étaient toujours sujet à une étude approfondie une fois réveillée, pour chercher après des significations cachées, des évènements à venir, des communications d’esprits… Ce n’était pas constant, mais il y avait toujours ces possibles auxquels elle restait ouverte. Les rêves n’étaient d’une porte comme une autre, pour les chamanes. Un moyen d’accès de la Magie Mère et du caprice de ses enfants qui se succédaient dans le ciel.

Un caprice qui l’amènerait vers une figure bien haïe à présent, mais dont Köl s’était assurée de retrouver, d’une manière ou d’une autre. Ce qui était sur le point d’arriver, la chamane s’y était préparée. Elle l’avait attendu. Oserait-elle dire qu’elle en avait rêvé ? Après cette nuit, elle en rirait.

Cela avait été une succession, tout au long de la nuit. Et finalement, pour la dernière représentation des facies du destin, Köl était dans une forêt, errant après un but qui lui était encore inconnu, mais elle le sentait dans ses os. Elle n’était pas transformée, n’empruntait guère les courants aériens pour se déplacer. Non, il y avait ses jambes, qu’elle utilisait de trop depuis qu’elle était arrivée à la capitale. Ses jambes qui la portèrent jusqu’à un petit lac, à la surface sombre. Elle s’y arrêta un instant, observant que la Lune ne s’y reflétait pas. Tout était aspiré par la noirceur et elle fronça les sourcils, sentant l’énergie qui s’y dégageait. C’était familier et elle regarda sa main droite, qui ne comprenait aucune cicatrice. Le fourmillement, elle ne pouvait l’oublier.

Ainsi, elle se mit à genoux devant l’étendue d’eau et, sans une once d’hésitation, enfonça son bras dans le lac. Rien ne la mouilla et elle se pencha un peu plus, avant que ses doigts ne se referment sur ce qu’elle cherchait. « Ah. » Victoire. Elle tira de toutes ses forces, remontant à la surface une chevelure rousse, qui donna naissance à une vilaine balafre, sur un bien vilain visage. Köl finit d’extirper avec fureur la nymphe, qu’elle jeta sur le sol sans aucun ménagement. Elle aurait pu supposer que c’était un rêve, car elle avait souvent cauchemardé de ces yeux et de ce sang qui l’avait un jour recouverte. La sensation était différente, elle ne trompait pas. Pas elle. « Tu avais raison, nous nous sommes retrouvées. » Et elle contempla la figure de celle qui avait tenté de la tuer, se demandant si cela serait raisonnable de la battre dans un univers ou la douleur n’existait pas. Finalement, elle échappa un soupir qui se transforma en fumée blanchâtre, et se contenta de sourire. Devrait-elle lui faire croire que ce n’était qu’un rêve comme les autres ? Douce tentation.
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Elle courait gaiement dans un champ aux lueurs d’été, dont les herbes lui arrivaient facilement à l’épaule et lui chatouillaient les bras nus. Loin de la capitale, loin des monstres qui s’y trouvaient, elle gambadait sous la chaleur réconfortante d’un soleil sanglant qui réchauffait et ouvrait les épis de blé, mais au fil de ses pas, au fil de son rire qui se répercutait dans l’air devenu lourd et oppressant, l’atmosphère se durcit soudainement. Dès lors qu’elle posait les pieds sur la terre molle et mouillée, les plantes disparaissaient pour laisser place à des corps en décomposition, tous plus morts et sanguinolents qu’une fraise trop mûre. Elle se figea au bout de quelques mètres, désormais entourée non plus d’un pré aux arbustes colorés mais d’un champ ensanglanté où la mort régnait. Si elle avait l’habitude de côtoyer les morts, néanmoins, cette fois-ci l’atmosphère pressante et angoissante de la brume qui s’était abattue fit battre son cœur aussi bruyamment qu’un tambour sur lequel un musicien de rue s’acharnait, comme si son muscle souhaitait sortir de son corps et s’éloigner loin de toute la puanteur et le sang qui régnaient.

Puis sa tête partit violemment en arrière au moment où elle sentait qu'on lui tirait les cheveux avec une force qui aurait pu réveiller un mort ; elle tenta bien de rester dans le champ en s'accrochant à un squelette à quelques centimètres d’elle, qui lui sourit de toutes ses dents jaunes et tremblantes. Elle attrapa son bras le plus proche, mais l'os se détacha du reste du corps, lui faisant perdre l’équilibre. Au lieu de tomber à la renverse, elle vit son corps s’élever vers le ciel, tandis que de son autre bras restant, le squelette lui faisait signe au revoir. Elle tenta de courir, au risque de laisser sa tête derrière elle mais au moins son corps s'enfuyant en sécurité, mais ses jambes refusèrent de lui répondre, d'avancer, de fonctionner. Alors qu’elle baissait les yeux vers le sol, sa main tendue vers les corps qui se mettaient à rire, elle tenta de crier, mais sa bouche pâteuse et son souffle coupé l’en empêchèrent. La respiration chaotique, les yeux embués, elle lutta pour tenter de respirer — parvint à respirer sans en avoir l'impression —, regarda vers la lune bleutée qui semblait s'agrandir à mesure qu’elle se faisait tirer vers le haut.

Alors, elle se retourna furieusement, prête à abattre son nouveau bras contre ce qui la tirait, prête à faire face à son pire cauchemar — ne sachant pas à quoi s’attendre, à tout, à rien —, mais se retrouva à la place face à une tête qu'elle connaissait. Il lui fallut quelques minutes pour la reconnaître, pour regarder autour d'elle. Étrangement, le paysage lui sembla plus clair, moins brumeux ; une forêt, de l'eau, une laideur. Les yeux plissés, Srudhann regarda la changeforme devant elle, agacée de la voir, sans comprendre comment elle avait atterri là, sans vraiment y faire attention. Elle leva son troisième bras, avant de se rendre compte que les os qu'elle avait volés au squelette avaient disparu, lui laissant sa main droite vide, fermée sur du brouillard. « J'ai toujours raison, mais je dois t’avouer que j'aurais préféré te voir étendue dans une mare de sang. » La nymphe voulut mettre la main dans sa poche, mais elle découvrit qu'elle ne portait pas ses vêtements habituels, qu'elle ne disposait de pas sa poche habituelle, qu'elle n’avait pas son poignard favori. Tant pis, elle haussa les épaules ; elle pourrait toujours utiliser ses mains, ses ongles, ses dents. Elle se releva — car elle était sur le sol, surplombée par l'affreuse —, observa l'autre, s'en approcha en tendant le bras pour tenter de voir là où elle l'avait frappée. Là où elle avait raté son meurtre. « Quel gâchis d’avoir perdu mon temps avec toi. Rends-nous service et dissous cette malédiction et laisse-moi mettre un terme à ta vie de pourriture. »



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La gamine était là, allongée dans l’herbe humide des songes, l’air hagard. Un sourire se dessina sur les lèvres de la chamane, qui se recula, laissant le temps à son assassin d’assimiler ce qu’il se passait, où elle se trouvait. Köl n’était pas un tyran, et elle respectait trop le monde des rêves pour y brusquer ceux qu’elle croisait au goût du hasard. Tous méritaient la compréhension, qu’importe la corruption qui composait leurs os. Ainsi, elle fit quelques pas au bord du lac d’où elle avait pêché son bien vilain poisson, et finalement, elle releva la tête quand la nymphe bougea un minimum, parla d’une atrocité qui paraissait tellement banale. Köl leva les yeux vers ce ciel sans fin, ressentant un léger désespoir face aux propos. Ainsi, était-ce la seule nature, la seule version de ce qu’était capable son assassin ? La mort, et rien que ça ? Comme quoi, les tueurs n’avaient pas besoin d’être divertissants. Parfois, être stupide suffisait.

La nymphe se redressa et quand elle tendit son bras vers l’épaule qui avait été déchirée par le métal plein d’un sang qui n’était pas le sien, Köl repoussa cette vilaine main d’une légère claque. C’était une riposte, dans un geste qui n’éveilla aucun sens, monde des rêves qui en était dénué. « Tu pourrais dire s’il-te-plait. » Moins rieur que prévu, elle poussa un soupire, qui se termina avec un secouement de tête. « Parce que tu crois que demander sera suffisant ? » Elle eut un rire, alors qu’elle tendait la paume de sa main vers le torse de la nymphe. Elle pouvait la sentir sans mal, cette magie qui l’avait appelée, qui l’avait menée jusqu’à cet étang et cette rencontre entre deux mondes, deux visions. Et la marque chauffa l’air, irradia quelque peu. Et elle resta là, présente, puissante, éveillée. Cette douce marque, sa malédiction. En voyant cela, elle comprenait l’affection du clan de la panthère pour ce type de traitement. Il y avait quelque chose de plaisant, de savoir que l’autre allait souffrir. D’une manière ou d’une autre.

Finalement, elle s’étira, se jouant d’un faux ennui. Elle se détourna de la nymphe, prenant la liberté de lui montrer ce dos, dans ce monde où le mal ne pouvait être fait. Elle chantonna quelques notes, avant qu’elle ne se retourne à nouveau vers la gamine à la balafre. Elle joignit ses mains sous son menton, prenant cet air de renard, rusé et amusé. « Je suis curieuse. Pourquoi me veux-tu morte, déjà ? » Après tout, l’enfant était venue la chercher aux abords du marché noir, pour la trainer dans le labyrinthe de la ville, comme si elle devait se perdre dans le monde du minotaure et devenir une énième victime de la bête.
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Srudhann observa quelques longues secondes sa main lorsque la changeforme la repoussa d'une claque, surprise de ne pas sentir de douleur, surprise de ne pas sentir. Elle fronça les sourcils en recourbant les doigts, mais son attention fut bien trop vite détournée pour qu'elle comprenne exactement ce qui venait de se passer. La chaleur d'une marque non voulue, d'une promesse imposée, Sru se sentait presque souillée par le culot de la brunette qui lui donnait désormais juste une envie de lui arracher à coups de dents le côtes de son corps. « Oh, si tu ne le savais pas, la gueuse, la politesse n'est pas vraiment mon amie alors ton s'il te plaît, tu peux le fourrer là où je pense. » La petite était dégoûtée de la voir si souriante, si malicieuse, si vivante, alors qu'elle-même survivait à peine ces derniers temps. En raison de la marque qui était devenue une ombre qui planait sur elle a toutes heures du jour et de la nuit — et les lunes savaient comme ça lui pesait désormais d'avoir ce danger de mourir à tout instant sans en avoir le contrôle —, des erreurs qu'elle n'avait eu de cesse de faire et cette fichue soirée ou un Doigt avait croisé son chemin, sa vie n'était plus depuis quelques mois ce qu'elle avait été pendant une année, et pour être honnête, ça la faisait bien chier.

Aussi, quand elle observait l'autre lui tourner le dos comme si elle n'était rien de plus intéressant qu'un insecte, qu'elle ne méritait pas son regard, son attention, une réaction que tous les membres des races majeures avaient face à ceux qui habitaient dans le cercle pauvre, elle avait cette démangeaison dans les doigts à l'idée de la frapper, de lui arracher ce visage si détendu, lui faire sentir tout ce par quoi elle était passée et par quoi elle passait encore. Et elle se demandait pourquoi elle l'avait choisie ? "Un monstre en moins fera toujours du bien à cette société".

« Tu crois que je t'ai choisie toi, particulièrement, plus qu'une autre ? Tu étais simplement sur mon chemin. » Le dégoût de la nymphe pour la brunette rendait sa voix plus rauque, plus vieille, ou peut-être était-ce à cause de la colère qui lui tordait les tripes et la boule de répugnance qui grossissait dans sa gorge. « Crois-moi, si tu n'avais pas eu cet incapable pour te sortir de mes griffes, je t'aurais oubliée aussi vite que toutes mes autres victimes. » Car même si elle passait du temps à profiter de la mort qu'elle laissait derrière elle, déposant un dernier regard sur l'empreinte qui n'avait plus quitté ses victimes malgré les menaces de celle qui avait pris son dû, jamais elle ne se souvenait de qui elle choisissait. Prenant ses victimes au hasard, s'assurant de leur race, prenant à peine le temps d'observer leur visage serein avant de les laisser derrière elle dans une mare de sang qui faisait blêmir les nouveaux de la rue. « Je m'en fous de qui tu es. Je m'en fous de savoir si tu as une famille, une maison, de l'argent ou même un chien. » Elle s'approcha d'elle, la lèvre supérieure relevée dans une mimique de dégoût qu'elle ne parvenait pas à effacer de son visage. « Je suis juste intéressée par ce que tu représentes. Ce que ta race représente de pire dans notre capitale. »


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C’était son univers, ici dans ce monde de rêves. Elle en était la maitresse, connaissait les ficelles, le ronronnement de la magie qui les entourait et les avait attirées l’une à l’autre. Aussi sûr que les harpies appartenaient au ciel et les sirènes au fond des mers, ce bout d’illusion était sien et cet échange avec cette vilaine fillette serait fait suivant ses conditions. Ah, qu’elle aurait aimé la voir ramper, Köl, pour implorer son pardon. Mais à la première réponse sur la politesse, la chamane comprit parfaitement que ce n’en serait jamais le cas. Elle retint un reniflement, une remarque moqueuse. Elle ne s’abaisserait pas au niveau de son assassin. Elle savait reconnaitre une cause perdue quand elle en croisait une. Dommage que cette nymphe ne fut pas morte née, bien des vies et des souffrances auraient été épargnées.

Le destin en avait décidé autrement. Il était farceur, facétieux, dissimulé. L’enfant se plaignit de la chance que Köl avait eue, d’être secourue par un étranger. L’intéressée ne le voyait pas ainsi et un large sourire se dessina sur ses lèvres sombres, qu’elle offrit à la fille à la cicatrice. « Bien entendu, ce n’est que le hasard qui a bien fait les choses... ou mal fait. » Elle rit légèrement, alors qu’elle jouait un peu avec les plumes qui se mélangeaient à se tenue. Le vent sembla se lever, portant avec lui le cri d’un oiseau lointain. Elle s’approcha d’un pas. « Est-ce que cela veut dire que je suis inoubliable, maintenant que je t’ai filé entre les doigts ? » Son rire grandit et à nouveau, elle se détourna de la figure de l’enfant. Elle s’approcha du lac, qui reflétait le monde du rêve à sa surface. L’ennui momentané se peignit sur son visage, se demandant si elle était la seule à avoir ainsi échappé à une mort certaine. Depuis qu’elle avait été blessée, presque tuée par cette nymphe dérangée, Köl suivait avec beaucoup d’attention la mort des petites gens dans la capitale. Ce n’était pas difficile de reconnaitre la trace de la rouquine, quand elle savait où regarder.

Ce n’était qu’un acte raciste. La haine d’un genre, d’un type. Elle eut un rictus et elle pivota sur elle-même, ses mains se perdant dans l’air, qui sembla fait de fils entre ses doigts, avant que tout cela ne disparaisse. Ce n’était qu’un rêve... « Et qu’est-ce que ma race représente, exactement ? » Oh, elle voulait terriblement savoir ce qu’elle était aux yeux de cette adolescente qui voulait à tout prix les tuer, les uns après les autres ; comme l’on abattait les mouches d’un essaim, les unes après les autres.
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Srudhann l’observa aller et venir d’elle jusqu’au lac, tantôt lui tournant le dos, tantôt lui offrant un sourire moqueur sur son visage qu’elle s’était promis de trancher un jour proche. « Tu es aussi inoubliable qu’un cafard. Ne t’inquiète pas, dès que je t’aurai écrasée, tu ne seras rien de plus qu’un mauvais songe qu’on oublie dès qu’on se réveille. » D’une voix presque morne, elle lui promit à nouveau cette mort qui ne faisait que l’attendre et qui pourtant semblait les faire tourner en bourrique, autant l’une que l’autre, et si on pouvait avoir l’impression qu’elle était bloquée sur la changeforme, ce n’était pas pour une raison anodine ; c’était la première à lui avoir échappé, à avoir survécu à une de ses attaques, et depuis cette fâcheuse nuit, elle n’avait fait qu’enchaîner les mauvaises idées, les mauvaises actions, les mauvaises journées. Elle était à peu près certaine qu’une fois son erreur rattrapée, tout redeviendrait normal, et qu’elle pourrait se concentrer sur son nouvel objectif qui lui était apparu comme une lueur nouvelle dans sa quête.

Pourtant, ce fut la dernière parole de la changeforme qui sembla redonner de la force à la petite. Ce qu’elle représentait ? Sru écarquilla les yeux de stupeur, observant la brune pour être certaine de bien avoir entendu. Sous le choc, elle esquissa même un petit rire, qui laissait entendre à la fois sa stupéfaction mais aussi cette colère qui prit trop facilement le dessus quand elle se rendit compte que l’autre attendait véritablement la réponse à sa question. Qu’elle ne se doutait pas une seule seconde des raisons qui la poussaient nuit et jour à sortir se mettre en danger pour éradiquer la ville des nuisibles qui l’habitaient. « Tu vis dans un trou ou tu sors parfois de ta tour d’ivoire ? », qu’elle lâcha brutalement d’une voix tranchante et vibrante, qui aurait fait sursauter Ohriel, guère habitué à l’entendre parler de cette manière.  La colère enflammait ses veines. « Tu les vois pas, tous ces gens que ta race vole ? Tous ces clochards qui sont voués à ramasser vos restes pour survivre pendant que vous vous pavanez dans vos vêtements luxueux qui pourraient faire vivre toute une famille pendant plusieurs années sans avoir à faire les poubelles pour trouver de quoi s’habiller ? »

La rage la poussa même à faire un pas en avant, jusqu’à ce qu’elle soit si proche de la changeforme pour l’attraper par le col de ses vêtements de sa main droite. Si elle avait fait plusieurs centimètres de plus avec plusieurs kilos de muscles en plus, peut-être l’aurait-elle balancé dans ce fichu lac qui semblait attirer toute son attention, mais elle se contenta d’approcher son visage du sien, un crachat sur le bord des lèvres, la fureur la faisant presque postillonner. « Tu la vois pas, cette cicatrice sur ma gueule ? » Tout en parlant, Sru pointa de sa main gauche son visage, qui avait été mutilé par son père plus d’un an auparavant. « Tu crois qu’elle est là pour faire joli ? C’est pas un bâtard de chien qui me l’a faite, mais peu importe, les humains, changeformes, elfes, vous êtes tous pareils. » Un grimace de dégoût déformait ses traits d’enfant, alors qu’elle relâchait la changeforme en la poussant en arrière, prête à en découdre. « Le monde se porterait tellement mieux si vous arrêtiez de ne regarder que vos culs et que vous ouvriez les yeux sur ce qui se trouve véritablement autour de vous. »


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Köl aimait recevoir des compliments, et le fait d’être comparée à un cafard ne changeait rien à son appréciation de la chose. L’oiseau de malheur eut un rire, qui ressembla à un vilain croassement. Au loin, en résonnance avec son rire, une nuée de corbeaux s’envolèrent, mimant l’amusement de la chamane, maitresse du rêve en force. « Eh bien, c’est trop d’honneurs que tu me fais là. » Elle fit une brève révérence, chassant l’humeur maussade par un jeu de moquerie qu’elle appréciait. D’autant plus qu’elle savait que la nymphe ne pouvait rien contre elle dans ce monde de rêve. Cela aidait beaucoup dans son assurance (qui n’aurait été que très légèrement amoindrie dans la réalité). « Tu sais que ça sera plus difficile de m’avoir, maintenant ? » Köl méritait vraiment la comparaison du cafard, car elle était pareil  à cette vile créature. Elle était terriblement difficile à tuer, et il fallait réussir du premier coup, sinon cela devenait impossible d’avoir sa peau – et en tant que changeforme, elle y était très attachée.

Depuis la tentative d’assassinat, un garde du corps lui avait été affecté et elle s’était armée d’une petite série de sorts de protections, juste au cas où elle serait amenée à croiser la route de la vilaine rousse. Maintenant qu’elle y réfléchissait, peut-être était-ce ceux-là qui avait servi de catalyseur, en plus de la malédiction qui avait été lancée. Elle ne pouvait en être sure, et c’était un point de mystère qui ne la dérangeait pas. Car elle en avait d’autres à percer, comme les raisons des massacres raciales dont s’adonnait celle qui avait tenté de la tuer. Il y eut une colère, et Köl raffermit son rôle de douce ignorante qui lui fut collé à la figure. Il y eut des propos qu’elle connaissait par cœur, car on les lui avait déjà si souvent jeté à la figure. La richesse des races majeures, la pauvreté d’Eredhel, la méchanceté de la couronne. Il n’y avait rien de nouveau et elle trouva ces raisons terriblement ennuyantes.

Mais la nymphe était le résultat de cette société, un comportement déviant qui n’avait pas été pris en charge assez tôt. Et à défaut de joindre la Ligue ou de faire quelque chose de bien de cette colère, se jetant dans un cycle d’assassinats. Car il était toujours plus facile de se retourner vers la violence, toujours plus facile d’abattre d’un coup de couteau. Et elle l’avait vu, Köl, elle savait que la petite meurtrière appréciait de tuer. Ca, elle ne pouvait le nier. Et la souffrance, elle la reconnut, un minimum. Surtout quand il était exprimé aussi près de son visage, tenue par le col par cette petite qui n’avait rien de bien impressionnant, quand elle n’était pas recouverte de sang. « Et tu t’arrêtas quand ? Quand nous serons tous morts, ou que toutes les richesses auraient été partagées ? » Elle appuya son index sur cette terrible balafre et elle repoussa l’enfant, comme si elle n’était rien. Car elle n’était que ça, portée au monde par la misère de la vie. « Est-ce que tu tues vraiment pour toutes les nymphes, les sirènes, les djinns, les nains, les satyres de la capitale ? Est-ce que c’est eux qui ont demandé ça, ou est-ce toi qui avait besoin d’une excuse pour laisser court à tes pulsions ? » Elle prit une inspiration, saisi l’enfant par cette horrible tignasse. « Je ne vois pas quelqu’un qui tente de rendre la justice en toi. Je n’entends que des excuses. » Elle la jeta, et un grand vautour s’approcha à travers les airs, fondant vers elles. Il se posa avec sa grâce particulière et vint chercher un pan du pantalon de la gamine, qu’il tenta d’arracher.

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Srudhann Nioffa
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✧ Profession : Voleuse et tueuse une fois les lunes au centre du ciel.
✧ Idéologie : Les races supérieures ne sont pas prêtes pour ce qu'elle leur prépare.

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Srudhann était tellement concentrée sur la changeforme en face d’elle qu'elle ne vit pas tout de suite le vautour, mais quand il tenta de lui arracher un pan de son pantalon, elle ne put l’ignorer plus longtemps. Elle n’avait jamais vraiment fait attention aux animaux de la capitale, mais savait très bien ce qu’une telle dinde signifiait ; elle lui donna un grand coup de pied pour le repousser, sachant vaguement qu’elle ne l’avait pas suffisamment blessé pour qu’il ne revienne pas à la charge, avant de se jeter sur la brune, toutes griffes dehors, sans faire attention à la touffe de cheveux qu’elle laissa dans la main de la sorcière. Elle aurait pourtant eu bien des réponses à lui fournir, à cette grande gueule. La plus grande de ses réponses aurait été qu’elle n’aurait probablement jamais l’occasion de s’arrêter, dans tous ses meurtres, bien trop consciente de ses faiblesses, et qu’elle se retrouverait  à mourir avant d’avoir pu atteindre la pleine satiété de ses actes.

Elle lui aurait bien ri au nez, quand elle lui avait énuméré les races mineures présentes dans la capitale, comme si elle avait voulu lui prouver qu’elle était au courant de ceux qui osaient fouler le sol de sa très chère capitale, mais sa remarque lui avait mis le feu au sang. Comment pouvait-elle croire qu’elle agissait en pure égoïste ? Elle ne l’ignorait pas et ne se le cachait pas : ses meurtres étaient sa façon personnelle de calmer ses pulsions assassines qui l’avaient assaillie depuis le moment où elle avait quitté la maison de ses géniteurs, et chacun d’entre eux lui avaient apporté un sentiment de béatitude et de soulagement qui l’avaient rendue de plus en plus accro à ces crimes et qui, chaque nuit, la poussaient à sortir de son trou, mais tous avaient toujours été fomentés dans le même bus, sans que jamais elle ne déroge à cette foutue règle : mettre un terme à la vie de ceux qui n’auraient jamais dû voir le jour. Mais comment expliquer, comment faire comprendre, l’importance de tous les privilèges que les races majeures possédaient, à une de ces mêmes  personnes, pour qui ces foutus avantages ne relevaient pas de privilèges mais de simples droits ?

En un dixième de seconde à peine, la nymphe avait su qu’il ne servait à rien de parlementer avec une représentante parfaite de ceux qui se montraient les plus butés et les moins ouverts d’esprits qui existaient dans cette capitale. A cet instant, la colère était telle qu’elle voulait juste lui faire mal. Lui transmettre toute la fureur et la douleur qu’elle se trainait depuis qu’elle était née, d’un père si mortellement humain qu’il lui aurait été si paisible de mettre un terme à sa vie pathétique. Toute la colère accumulée depuis des années, des mois, des jours, qu’elle était prête à abattre sur la changeforme. « Je m’arrêterai quand tu ne seras plus qu’un cadavre à donner à ton dindon », qu’elle grogna alors qu’elle se jetait sur la brune, la faisant tomber à la renverse, prête à lui enfoncer les doigts dans ses yeux sombres, sans jamais se rendre compte qu’il lui manquait quelque chose, quelque chose de précieux… la douleur.


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Köl Azalaë
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Köl ne faisait pas que toucher des sujets sensibles chez son assassin, elle les cherchait, les traquait tel un chien de chasse et les éclatait les uns contre les autres, pour les faire vibrer de quelque chose de fort, de vrai. Une colère grandissante qui émanait de la nymphe. Si elle n’avait pas été en plein dans ce rêve,la chamane se serait allée à la contemplation silencieuse, de ce qu’était devenue cette gamine. Anciennement, les nymphes étaient des créatures en lien avec la nature, avec la Magie Mère. Elles en étaient si loin, et Köl se serait demandé si ce n’était pas Eredhel le problème, plus qu’aucun autre blâme qui était placé sur les trois races majeures. Qu’est-ce qui pouvait détourner autant un être vivant de ce qui constituait les fondements de leurs êtres. Et si Saeunn avait raison et que la magie qui disparaissait de plus en plus des différentes races était remplacée par quelque chose de bien plus sombre et sinistre, que personne ne pouvait contrôler ? Quelle que soit la raison, Köl n’aurait aucune pitié pour l’enfant qui se tenait devant elle. Ce n’était pas son genre, et ça ne commencerait très certainement pas avec celle qui avait attenté à sa vie.

Et la rousse ne s’arrêterait pas, elle venait de le confirmer, et la chamane sourit car ce qui s’était éveillé chez la nymphe, ce qu’elle avait secoué, raisonnait avec une fureur terrible, amplifiée par la force des rêves. Mais déjà, il y eut une impression de déjà vu, alors que la balafrée se jetait à son cou et qu’elles tombèrent dans cette herbe humide. Köl ne lutta pas, bien que ses mains se posèrent sur les poignets de la laide par réflexe. Et les doigts s’enfoncèrent dans ses yeux, s’enfoncèrent dans son visage dans un manque de réel. C’était une infraction, une violation de son être et elle sentit sa propre magie s’animer, s’agiter face à l’intrusion. Et l’enfant continua de s’enfoncer à travers la chamane, dans un échange particulier et malsain à la fois. Finalement, Köl se redressa, alors que tout ce que l’assassin tenait était des restants de terres humides, boue et glaise martyrisée par ses doigts. Et il y avait quelque chose qui restait dans l’air, en plus de cette sensation poisseuse d’avoir été touchée par cette bien vilaine personne. « Srudhann. » Elle plissa le nez, face au nom qu’elle avait capté. « Un bien vilain nom pour un bien vilain faciès. » Et elle rit, de son rire de corbeau, qui fit écho au loin à des oiseaux qui n’existaient pas. « Tu ne comprends pas comment nous fonctionnons. Je suis déjà un dindon. » Le mot avait un bien mouvais goût sur sa langue, mais elle devait bien s’adapter à son public. Et pour augmenter l’effet de ses paroles, elle se transforma en ce vautour qu’elle affectionnait tant, qu’elle n’avait aucun mal à revêtir dans ses rêves, tout comme dans la réalité.

Sous sa forme animale, elle échappa un bien vilain cri. Et Köl ouvrit ses ailes, de cette large envergure. Et puisque tout n’était qu’un rêve, elle reprit. « Et si tu ne me trouves pas, cela veut dire que tu ne t’arrêteras jamais. » Elle rit un peu plus et l’oiseau prit son envol, s’élançant avec sa grâce de rapace vers le ciel. « D’ici là, je t’attendrai. »
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