Lazarus | Lord of Lies

Pseudo / Nom : Stolas Âge : 28 ans Comment as-tu connu TOC ? : Par partenariat à la base, et Hakan me l'a plus tard loué ! Un avis, une suggestion ? : Votre travail est dingue *-* Crédits : Stolas Petit mot de la fin : Mot de la fin. (En vrai, j'ai pas l'habitude de ce genre, j'espère que je m'adapterais correctement. Hâte de me lancer dans cette aventure !)

Le jour de ta première transformation approche. Peu importe que des mois t'en séparent encore, l'excitation t'a inondé depuis ton quatrième anniversaire. Bientôt. Tu écoutes tes parents te préparer à l'événement, tu contemples de tes grands yeux encore enfantins tes pairs s'adonner à l'exercice. Bientôt, ne peux-tu t'empêcher de penser inlassablement. Malgré cette attente, tu ressens la nervosité du clan. Tu as eu l'habitude des absences prolongées de certains membres, des murmures pressés et de la colère grondante. Tout ça s'est mué en non-retours, en respiration coupée par l'inquiétude et en des discours furieux et déterminés.

Et bientôt, le véritable visage de la Couronne se dévoile dans les tréfonds de la jungle. Trente ans plus tard, à défaut de souvenirs précis, tu peux encore t'immerger dans le chaos qui t'a alors paralysé. Panique. Sang. Cris. Tu sais que ce jour-là, ton père s'est fait transpercer par une lame au nom de la « paix du royaume ». Tu as vu ton frère aîné pour la dernière fois. Et tant d'autres.

Excitation cassée. Attente souillée. La peau sacrée de léopard ne te bénira pas.

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Cachés dans les profondeurs de la sylve nordienne, ta mère et toi avez fui. Vous avez fui le regard humain, étranger, mais aussi l’œil du passé. Endeuillée, elle n'a pas supporté le choc. Le massacre lui a pris sa famille, nombre d'amis et tellement de ce clan qu'elle chérit. Avancer dans ces conditions dans les lieux aux mille souvenirs lui était impossible. Le message de la Reine s'est inscrit au fer rouge sur son cœur. Alors Ceinwèn a trouvé le refuge parfait.

Ce dernier offert par le clan de la Panthère, tu as pu endosser leur animal totem, à ton soulagement. Malgré la reconnaissance, malgré l'accueil, malgré les efforts, un sentiment amer te noue les tripes. Une rancune sauvage vibre en toi depuis cet instant crucial où le petit garçon que tu as été a compris que tu serais à jamais un imposteur. Que tout avait disparu. C'est quand tu as enfilé cette fourrure noire comme l'ébène que le traumatisme a arrêté de t'aveugler : ton clan s'était éteint dans les rivières carmines. C'est ce que ta génitrice t'a dit. Ou ce que, du haut de tes cinq ans, a compris à travers ses mots inconsolables.

Les années t'ont vu t'embourber dans tes souvenirs marécageux, t'attirant vers la noirceur du massacre et te piégeant dans une nostalgie furieuse. Dans cette situation, impossible de t'intégrer totalement. Le remariage de ta mère t'a un peu plus ébranlé. Il était bien présent, ce sentiment de trahison, celui qui déchirait davantage tes espoirs fous, pourtant tu n'avais alors aucun reproche concret à lui lancer. C'est grâce à elle, que tu as pu toucher du bout des doigts ton héritage. Elle n'a pas cessé de te parler de votre famille, du clan. Elle t'a appris à pister, à chasser. Coincé dans une vie parallèle alors que tu l'avais à peine approchée.

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Tu aurais pu t'apaiser. Imiter la résignation de ta mère. Peut-être. Jamais elle n'a avoué la réalité, jamais elle ne t'a révélé que le clan avait survécu, angoissée à l'idée de te voir partir vers une mort certaine. Elle a réussi à te contenir au sein du clan, te garder auprès d'elle pour surveiller tes ardeurs et apprivoiser ta colère. Elle a fait bien plus que t'enseigner la chasse, subtilement. Contrôle, patience et l'ombre... Utiliser l'ombre n'est pas de la couardise, te répétait-elle, mais de l'intelligence. Et un fossé s'est creusé entre ce que regorge ton âme et ce que tu laisses paraître. Certes, tu sautes toujours sur la moindre occasion pour dénoncer la Couronne et ses agissements. Tu es encore jeune. Cependant, tu es parvenu à te lier et t'attacher à d'autres.

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A Min Bhradain éclate la vérité. Si elle pouvait te tromper enfant, les mensonges s'effritent au fur et à mesure que tu grandis. Les retrouvailles des clans t'induisent à faire face à des léopards. Réaliser. Assimiler. Mais tu ne peux pas l'accepter. Parce que si ça s'avère, ta mère t'a menti toute ton enfance. T'a privé de ce dont tu rêvais. Un jour, tu la confrontes. Elle avoue, explique ses raisons, peu importe, le mal est fait. Et t'emmène de force chez vous.

Un chez elle. Pas un chez toi. Dès que tu peux, tu t'esquives. Pour ce faire, tu as attendu tes douze ans et l'opportunité de te transformer. Inquiet par le fait qu'on te découvre, tu voyages sous ta peau de lynx. Pourtant, Ceinwèn te retrouve et tu comprends que tu devras reporter le périple. Tu fais mine de comprendre son sermon, sauf que tu es juste plus résolu encore à apprendre pour que ta prochaine échappée soit plus qu'un essai.

L'exode vers ta région d'origine a lieu deux ans plus tard.

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Des souvenirs te reviennent. Surtout des sensations. L'atmosphère de la jungle imprègne à nouveau tes sens, comme un vieil ami te prendrait dans ses bras. Lorsque des gens qui t'ont connu autrefois le font, tu as l'impression d'avoir trouvé, enfin, ta place. Tu n'es plus un étranger. Une famille t'accueille jusqu'à ce que, à ta grande surprise, Ceinwèn te rejoigne. Te perdre d'une façon ou d'une autre lui est inconcevable.

Progressivement, ton inconscient se rend à l'évidence : tu n'as pas grandi parmi eux, tu n'as pas appris à évoluer dans cette région. Tu ne connais rien ni personne aussi bien que les autres. Tu t'es cependant toujours montré d'une motivation sans faille pour t'intégrer. Ce n'est pas passé inaperçu et  aucun membre n'a cherché à te tenir à distance. Non, ce n'est qu'une constatation que tu te feras plus tard. Seul l’œuvre du temps est responsable. Et le complexe d'autorité de la royauté.

Celui-là même qui fera vivre une nouvelle tragédie au clan. La dernière. Il meurt par la trahison du serpent, son venin emportant au passage ta mère.

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La fatalité a forcé les survivants à se cacher, disparaître et se disperser. Tu es d'abord accompagné : la haine de l'opale vous a lié comme elle vous séparera. Quitter la région, et voyager inlassablement devient un mode de survie plus que de vie désormais. Prudents, vous restez d'abord sous forme animale. Sauf que tu refuses cette solution à long terme, et préfères tenter une approche proscrite par vos ennemis. Puisqu'elle leur fait tant peur, elle t'attire de façon malsaine. Puisqu'ils rejettent vos traditions, tu décides d'étendre sa pratique à ton bon vouloir. Ton coéquipier d'infortune n'adhère pas à cette vision et s'il te suit dans ton plan pour surveiller tes arrières, te voir tuer cet homme et t'accaparer ses traits le conduit à prendre un autre chemin. Ce n'est pas d'une telle manière qu'il veut combattre la souveraineté. Sa conscience et ses idéaux l'en empêchent. Alors tu continues seul ta route vers les bas-fonds de ton âme. Tu te perds dans ses méandres sans logique, immergés par des rivières de sang. Elle n'a pas de but ni d'ambition sinon répéter les actes infâmes de ton adversaire. Tu le sais, tu n'es qu'un gravillon insignifiant, rien qu'un petit parasite. Ton acolyte aspire à une révolution utopique. Tu préfères survivre en te jouant de leurs lois et en clairsemant le troupeau fidèle qui leur sert de peuple.

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Eredhel. Capitale de l'ego humain. Des faux-semblants. Là où l'Opale dit paix et pense soumission. Là où tu as évité de te rendre pendant des années, préférant sillonner Valarya que contribuer à cette mascarade nommée harmonie. Le doute quant à la maîtrise de toi-même en te retrouvant aussi proche de cette foule si loyale a, sans conteste, participé à la distance. Pourtant, l'expérience t'a apporté l'assurance qu'il te manquait et une proposition une raison pour t'y aventurer. Rejoindre la Main d'Ahara a attisé ta curiosité et finalement les perspectives t'ont exalté. S'infiltrer dans la fourmilière n'en valait-il en fin de compte pas la peine ? Les années t'ont changé et tu éprouves maintenant un plaisir certain à évoluer sous leur nez alors qu'ils avaient voulu t'éliminer. Cela t'a permis de te rallier aux Mangeurs de peau. Quand tu as entendu les rumeurs à leur sujet, l'appel a été plus fort que tout. Tu as été seul si longtemps. Retrouver des pairs, qui partagent tes opinions, ta hargne, pouvoir être toi-même, sans mensonges ni artifices. C'est probablement ce dont tu avais besoin pour prolonger ton espérance de vie.



Erius Arkhonel – Elfe de nuit – 30 ans (25 ans à sa mort)
Basée à Evrast, la famille s'est spécialisée dans la botanique. Sorte de rite familial, Erius a voyagé à travers le royaume, observant et collectant toujours plus d'informations sur la flore valaryenne et ses vertus. Il s'est ensuite installé à Eredhel où il a été engagé comme jardinier au Palais des Astres. Il a croisé le chemin de Lazarus peu de temps après son arrivée.

Il est : patient – réservé – stressé – curieux – enthousiaste – serviable – maniaque - routinier

Leto Ahrel – Humain – 27 ans
Inconnu à Eredhel, la peau était un éleveur de chevaux qui aurait été attaqué aux abords de la forêt par une bête sauvage. Identité destinée aux missions de la Main.