AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  Bottins  Annexes  Animations  Flood  
-20%
Le deal à ne pas rater :
-20% sur le Lot de 2 écrans PC GIGABYTE 27″ LED M27Q
429 € 539 €
Voir le deal

Partagez
 

 Out of the lion's den ☼ avec Eden'El

Aller en bas 
AuteurMessage
avatar
Invité

Invité

Out of the lion's den ☼ avec Eden'El Empty

Out of the lion's den

L'été tirait à sa fin, laissant place aux courants d'air frisquets qui annonçaient l'imminence des journées à la fois grises et chatoyantes d'or et de rubis de l'automne Valaryen. C'était la saison préférée de Ranrek. Ça l'était depuis toujours, mais plus encore depuis qu'il avait valsé avec la mort de son épouse, depuis que le désespoir avait déposé un poète dans l'homme qu'il était. Il aimait croire que la nature se parait de ses plus belles couleurs avant de tomber en dormance, avant de périr d'une petite morte qui permettrait sa renaissance une fois le printemps venu. Lorsqu'il se perdait dans ses souvenirs, il voyait là un parallèle avec ses jours passés avec Ledha. Leurs plus beaux moments avaient eu lieu dans les semaines qui avaient précédé sa mort. L'annonce qu'il allait devenir père avait submergé Ranrek d'un bonheur qu'il n'avait jamais ressenti auparavant. C'était leur petit secret bien à eux. Leurs familles respectives n'en avaient rien su. Malheureusement, contrairement aux saisons, contrairement à la nature, Ledha ne renaîtrait jamais. Leur enfant non plus. Cette réalité aurait d'autant plus déchiré les O'Dregi s'ils avaient su qu'ils avaient perdu le petit être qui grandissait en son sein en même temps de perdre la sœur et la fille qu'était Ledha. Ranrek porterait toujours ce deuil en lui, un poids qu'il serait éternellement le seul à porter...

Du haut de ses appartements, dans le bureau où il travaillait, les carreaux de verre troubles lui permettaient d'observer les arbres des Bois de Berdathiel qui changeaient lentement alors que les jours s'égrenaient. Les tons d'émeraude et de jade se transformeraient à une vitesse effarante pour laisser place à un camaïeu de tons embrasés. Mais septembre n'était pas encore passé, et le noble savait qu'il n'aurait pas droit à ce spectacle avant plusieurs semaines encore. Si seulement sa position lui avait permis d'avoir des appartements dans l'Aile de l'Aube... il aurait probablement été plus productif lorsque venait le moment de se poser pour se plonger dans un florilège de documents. Le Palais tenait des registres bien précis quant aux personnes qui travaillaient dans son enceinte, aux stocks contenus dans les gardes-manger, l'argent dépensé lors des banquets et les dépenses faites pour effectuer l'entretien des jardins et des bâtiments. En tant qu'intendant, Ranrek avait le devoir de coucher les informations appropriées sur papier afin de remettre des rapports fidèles aux Ministres qui se rapportaient à la Reine et à son conseil. Autant soit-il amoureux des livres et du savoir qu'ils contenaient, autant le noble détestait-il s'enfermer dans ce bureau pour s'enterrer dans les parchemins.

Voilà plusieurs heures qu'il couchait des colonnes de chiffres sur un long parchemin, détaillant le salaire versé aux employés du château, lorsque sa gouvernante frappa trois coups discrets sur le bois de la porte. « Oui ? » Il ne leva pas les yeux de son ouvrage malgré la tête rousse de Leanor qui s'était glissée dans l'embrasure du bureau. « La baronne Aasimar demande une audience avec vous immédiatement, » souffla la domestique, fidèle à l'image d'onde calme qu'elle avait toujours gardée. Le cœur de Ranrek se serra dans sa poitrine. Voilà des semaines qu'il l'évitait. Pas la baronne, mais elle, la créature lumineuse qui s'était jetée en travers de son chemin, qui avait fissuré la carapace de roc dont il avait recouvert son myocarde d'un seul regard. Sa main se porta instinctivement à sa poche où se lovait le bijou doré qu'il avait fait graver pour elle, qu'il avait chargé d'énergie pour qu'elle puisse faire jaillir elle-même les orbes lumineux pour chasser ses cauchemars. Ce moment qu'il avait passé près d'elle dans sa chambre l'avait tellement troublé... Il n'avait vu d'autre solution que de l'envoyer loin de ses appartements. Il marchait sur un terrain glissant si elle demeurait auprès de lui. Pourtant, il aurait dû se douter que la confier à la suite de Medrith Aasimar reviendrait à la jeter dans la fosse aux lionnes. L'elfe de nuit ne supportait pas les faux pas de la part de son personnel, et Eden'El ne connaissait rien des règles d'étiquette et des coutumes des nobles de la Cour des Astres... Serrant les dents, il se prépara mentalement à son échange avec la beauté aux cheveux couleur d'onyx, loin de se douter que celle qu'il fuyait ne serait pas bien loin. « Faites-la entrer, Leanor. »

the opal crown - our stories are not yet legends


Dernière édition par Ranrek Gil'Darün le 12/01/20, 10:58 pm, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
Eden'El Ehrenfal
Eden'El Ehrenfal

- our stories are not yet legends -
✧ Inscription : 03/09/2019
✧ Orbes : 86
✧ Opales : 417
✧ Faceclaim : Elle Fanning
✧ Crédits : Lazarus
✧ Peuple : Changeforme
✧ Profession : Domestique au Palais des Astres, espionne pour les Mangeurs de Peau
✧ Idéologie : Anti-couronne en tant que Mangeuse de Peau, mais au fond, cruellement neutre et perdue sur ce qui est bien ou mal
✧ Clan : Enfant du Clan du Léopard, errante depuis leur disparition
✧ Guilde : Mangeur de Peau

Out of the lion's den ☼ avec Eden'El Empty

    Eden'El faisait sincèrement de son mieux, mais son lieux n'était jamais suffisant pour le diable qu'on lui avait demandé se servir. Depuis ce jour-là, la jeune femme se demandait ce qu'elle avait fait de travers, si l'intendant lui en voulait, pour une quelconque raison. Mais c'était forcément le cas après tout, non ? Parce que quand elle s'était réveillée de son cauchemar, ce matin là, il avait disparu. Puis quand elle l'avait retrouvé ce ne fut que pour qu'il la mette au service de cette elfe. Elle ne détestait pas les elfes, à vrai dire, elle ne détestait personne. Et pourtant, cette elle, elle commençait à lui vouer une crainte haine, née de son désespoir. Le désespoir de tout faire de travers, et surtout d'être loin de l'humain qui l'avait recueilli.  Sans doute n'aurait-t-elle jamais dû lui demander de dormir auprès de lui. Parce qu'elle se sentait perdue, dans ce palais,  seule. Et par-dessus tout, inutile. Comment pouvait-elle mener à bien sa mission si elle était si loin de lui ?

    On aurait pu croire à une action stratégique. Quelle avait fait exprès de mettre  la baronne  hors d'elle pour qu'elle la renvoie à Ranrek. Et pourtant non. Elle n'avait rien fait de tel. Parce que, qu'allait-il se passer maintenant qu'elle allait reparaître devant lui en tant que fautive ?  Peut être allait-il la mettre à la rue, et sa mission serait d'autant plus un échec.

    Eden'El marchait derrière la noble sans que ses yeux ne quittent le sol. Elle avait honte. Elle avait peur. Cette démone la terrorisait. Sans doute que si elle demandait à d'autres domestiques, on lui aurait répondu qu'il y avait bien pire ici bas que de servir la baronne Aasimar, mais elle ne semblait pas réussir à s'y faire. Et puis, la colère, la condescendance et le mépris qui découlait d'elle ne faisait que la mettre davantage mal à l'aise.

    La porte s'ouvrit finalement sur le bureau de Ranrek, et le cœur de la jeune femme se serra quand, pendant la seconde où elle leva les yeux, elle aperçu son visage. Mais elle redescendit bien vite son regard vers ses pieds.

    -Je n'en veux pas. Elle n'a aucun vocabulaire, ne connait aucune règle de bonne conduite et ne sait même pas mettre un pied devant l'autre. Faites bien ce que vous voulez de cette domestique Monsieur Gil'Darün, mais je vous conseille qu'elle soit hors de ma vue. Ou bien je finirais par lui faire payer cher tout ce qu'elle m'a cassé.


    Tout était peut-être bien un peu exagéré, mais si elle était-là, c'était effectivement parce qu'en voulant aller plus vite, pour répondre aux besoins de madame, elle avait laissé un vase s'écraser au sol. Mais cette condescendance qu'elle avait envers elle ne faisait que la mettre en colère. Ses poings se serraient alors qu'elle y pensait, mais heureusement, son visage baissé ne laissait pas apparaître ses émotions trop fortes. Pour qui se prenait-elle, cette elfe ? Elle aussi, elle était d'un peuple majeur ! Ses ancêtres aussi auraient pu avoir le droit de se pavaner dans ce Palais aseptisé, mais ils avaient préféré conserver leurs traditions. Tout ça pour quoi ? Être exterminés par des bien pensants dans son genre ? Mais qu'elle se fasse donc assassinée ! Elle ne serait qu'une énième personne sur la liste de certains mangeurs de peaux. Et elle le mériterait grandement, contrairement à d'autres nobles qui avaient au moins l'obligeance d'être un minimum agréables avec ceux qui les servaient.

    Mais Eden'El restait silencieuse, prostrée, parce qu'elle ne pouvait pas mettre en péril sa mission et cracher sa haine au visage de cette vipère. Même lorsqu'elle eut finalement claqué la porte, son regard resta définitivement bas. Elle attendit une seconde de silence, peut-être deux, avant de finalement se décider à laisser entendre le son de sa voix, un son des plus timide.

    -Est-ce que je suis renvoyée ? Vous allez me remettre dans la rue ?
Revenir en haut Aller en bas
avatar
Invité

Invité

Out of the lion's den ☼ avec Eden'El Empty

Out of the lion's den

La ténébreuse baronne fit son entrée, le menton bien haut, sa chevelure noire comme la nuit et ses iris pâles s'enfonçant dans ceux de Ranrek avec la froideur d'une lame qui perce les entrailles de sa victime. « Je n'en veux pas, laissa-t-elle tomber d'une voix tranchante, parlant visiblement de la domestique blonde prostrée derrière elle. Elle n'a aucun vocabulaire, ne connaît aucune règle de bonne conduite et ne sait même pas mettre un pied devant l'autre. Faites bien ce que vous voulez de cette domestique, Monsieur Gil'Darün, mais je vous conseille qu'elle soit hors de ma vue. Ou bien je finirai par lui faire payer cher tout ce qu'elle m'a cassé. » Le cœur de l'intendant se gonfla de frustration dans sa poitrine, mais il s'efforça de rester de glace face à son interlocutrice. Il n'aimait pas qu'on discrédite les domestiques du Palais. Les nobles payaient des taxes, certes, mais le petit peuple en payait autant proportionnellement à son revenu et n'avait que bien peu en retour si on les comparait à la noblesse. La Couronne offrait tellement à ces aristocrates avec pour simple excuse le fait que leurs ancêtres avaient apporté un grand aide aux Valarÿn pour en venir à bout de la Guerre et pour fonder la capitale. Mais qui étaient ces gens qui s'étaient battus contre les orcs et leurs alliés ? Qui étaient-ils, ceux qui avaient déposé les pierres des majestueux bâtiments que constituaient désormais Eredhel ? Le peuple, évidemment. Et pendant que les nobles se prélassaient dans leurs appartements royaux, leurs manoirs et leurs domaines qui trônaient dans le Cercle noble de la cité, profitant des domestiques payés par la fortune royale ou familiale, se régalant de festins trop copieux et des meilleurs crus de Valarya, le peuple se contentait de miettes et habitait les bas fonds de la ville où leurs maisons étaient pleines de courants d'air, où leurs enfants mourraient de faim et de maladies parce qu'ils n'avaient pas les moyens de s'offrir les services d'un guérisseur. Et alors que l'enfant qui s'était récemment hissée sur le trône leur avait insufflé un brin d'espoir l'été dernier, promettant d'injecter des fonds dans l'amélioration des bas quartiers, ces promesses volaient en cendres suite à des attaques sur les convois qui transportaient les fonds. La vie était injuste.

Une petite voix dans le fond de sa tête lui souffla que les nobles, malgré toutes leurs tares, se sacrifiaient aussi pour défendre la ville, pour l'embellir et pour y faire tourner une économie. Les Aasimar avaient la réputation de produire un nombre effarant de Greyhands qui poursuivaient des carrières glorieuses au sein de l'armée valaryenne. L'intendant devait respect à leur matriarche. Aussi, il tourna sa langue sept fois dans sa bouche avant de parler...

« Je suis infiniment désolé des désagréments qui pourraient vous avoir été causés, ma Dame, déclara-t-il d'une voix posée en affrontant le regard froid de la baronne. J'aurais dû savoir que le peu de connaissances d'Eden'El en ce qui concerne les usages de la Cour et le travail des domestiques au service des nobles qui y vivent n'en faisait pas une employée convenable pour votre Maison.
Pour une fois, je suis bien d'accord avec vous, rétorqua la Baronne, un sourire suffisant se dessinant sur ses lèvres. Ranrek se surprit à penser que, malgré sa grand beauté, Medrith Aasimar avait tout à envier à la jeune femme qui se tenait derrière elle, sa mesquinerie entachant bien souvent la majesté de ses traits.
Je parlerai au Ministre des Finances pour que vous receviez une compensation pour les bris qui ont été occasionnés lors de son service. Si vous pouviez me transmettre une missive contenant les détails quant aux objets endommagés, j'y verrai rapidement. Peut-être en profiterait-elle comme beaucoup d'autres avant elle, mais Ranrek ne souhaitait pas qu'elle aille se plaindre auprès des conseillers de la reine... J'assignerai une autre domestique à votre Maison dans les prochains jours.
Et je vous en serai reconnaissante, trancha la baronne. Bonne journée à vous. »

Ranrek la regarda tourner les talons en s'efforçant de maintenir une expression calme et neutre. Il posa ensuite ses iris sombres sur la silhouette prostrée de la blonde créature qui était restée derrière. Qu'allait-il faire d'elle ? Il l'avait évitée comme la peste dans l'espoir d'oublier l'ombre du sentiment qu'elle éveillait en lui, et voilà qu'elle lui revenait encore plus fragile qu'elle ne l'était auparavant. L'esprit de l'intendant filait à toute allure. Il ne pouvait la confier à la maison d'une autre famille et risquer de se retrouver avec le même problème. Les cuisines ? Non. La matrone qui menait le personnel dans cette partie du château était réputée pour son inflexibilité et sa sévérité. Si Eden'El était maladroite, elle aurait tôt fait de la prendre en martyr. La laverie ? Les écuries ? Les jardins ? Non. Il ne pouvait se résoudre à la lancer encore dans la fosse aux lions. Le son de sa voix brisa finalement le silence qui pesait entre eux et le cœur de Ranrek se serra en entendant ses paroles. Avec impulsion, il se campa sur ses pieds et franchit la distance qui le séparait d'Eden. D'un doigt, il lui releva le menton et planta la noirceur de ses prunelles dans la limpidité des siennes.

« Ça, c'est hors de question, répondit-il d'une voix ferme. Tu n'as rien à te reprocher. C'est plutôt moi qui ait commis une erreur... J'espère que tu me pardonneras. »

the opal crown - our stories are not yet legends
Revenir en haut Aller en bas
Eden'El Ehrenfal
Eden'El Ehrenfal

- our stories are not yet legends -
✧ Inscription : 03/09/2019
✧ Orbes : 86
✧ Opales : 417
✧ Faceclaim : Elle Fanning
✧ Crédits : Lazarus
✧ Peuple : Changeforme
✧ Profession : Domestique au Palais des Astres, espionne pour les Mangeurs de Peau
✧ Idéologie : Anti-couronne en tant que Mangeuse de Peau, mais au fond, cruellement neutre et perdue sur ce qui est bien ou mal
✧ Clan : Enfant du Clan du Léopard, errante depuis leur disparition
✧ Guilde : Mangeur de Peau

Out of the lion's den ☼ avec Eden'El Empty

    Ranrek semblait régler les choses calmement. N’était-il pourtant pas en colère contre elle ? Elle était certaine qu’il l’était. Après tout, c’était à lui que ce serpent venait se plaindre. Si jamais ce qu’elle avait fait avait des conséquences, tout était sous la responsabilité du noble, et à y réfléchir, ça commençait presque à l’inquiéter. Mais tout se termina de façon diplomatique. L’argent, toujours l’argent. C’était bien ça qui corrompait ce monde, qui le rendait si injuste. Leur mode de vie à eux, celui des Marcheurs de Peau, il ne créait pas de si grandes inégalités. Et même s’ils avaient fait parti des vainqueurs de cette guerre, ça ne l’avait pas fait adopter aux autres peuples. Non, à la place les plus nobles avaient renié leur propre culture, et les autres avaient été chassés, exterminés. Ce monde n’avait pas de place pour les changeformes.

    Mais toutes ces pensées s’envolèrent bien vite. En effet, alors qu’elle avait finalement ouvert la bouche, Ranrek était venu jusqu’à elle, relevant son visage, la forçant à plonger son regard dans le sien. La joues d’Eden’El rougirent alors et elle sentit son coeur battre plus fort. Elle ne s’attendait pas à ce qu’il soit si près d’elle, à ce qui la touche. Le pardonner ? Maintenant qu’il était là, devant elle, si doux et compréhensif, elle n’arrivait même plus à lui en vouloir. Doucement, Eden’El posa sa main sur la sienne, caressant sa paume rassurante du bout de ses doigts.

    -Oui je… Non… J’ai été maladroite.


    Les joues de la jeune femme devenaient de plus en plus rouge et elle ne savait plus où se mettre, quoi faire, quoi dire. Elle abandonna sa main, reculant d’un petit pas avant de baisser les yeux vers le sol.

    -Je pourrais m’occuper des écuries, les chevaux ne se plaindront pas de moi.


    Elle se mit à jouer nerveusement avec une de ses mèches blondes, le cœur serré. Elle ne lui en voulait pas, mais elle voulait comprendre. Pourquoi est-ce qu'il l'avait envoyé si loin de lui ?

    -Est-ce que... J'ai fait quelque chose de mal, cette nuit-là ?

Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé


Out of the lion's den ☼ avec Eden'El Empty

Revenir en haut Aller en bas
 
Out of the lion's den ☼ avec Eden'El
Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
The Opal Crown :: Aile du Crépuscule-
Sauter vers: