Not so perfect but so beautiful - Olivia

Pseudo / Nom : Toujours la même, Manoblack, Manon, Black, c'est comme vous le sentez! Âge : Toujours à quelques mois de la majorité Comment as-tu connu TOC ? : lien perdu sur Epicode Un avis, une suggestion ? : Venez comme vous êtes Crédits : Kelly pour l'avatar, tumblr pour les icones Petit mot de la fin : kiss kiss fall in love tinlinlinlinlinlinlinlin hey!

01. L’enfant pleurait dans les bras de sa mère. Bambin aux cheveux noirs encore courts, elle tendait déjà ses bras en tous sens pour faire entendre sa voix puissante, son cri déchirant de celui de premier né, plus fort encore que celui de son frère, qui était né quelques heures avant elle. La petite fille fut déposée entre les bras de sa mère, qui accueillit doucement l’enfant contre son cœur en souriant doucement. Olivia était aimée. Olivia était un petit ange, à la voix puissante et à la force déjà présente.

02. « J’ai pas envie ! » Après un regard froid de la part de sa nourrice, la petite croisa les bras sur sa poitrine en boudant. Ses joues rebondies s’étaient gonflées plus encore, signe de son mécontentement et de son opposition aux choix de la femme qu’elle ne respectait visiblement pas. La figure longiligne de sa mère finit par arriver dans la chambre de sa fille, avant de s’installer à côté d’elle avec douceur. Elle glissa sa main dans les cheveux noirs de son enfant, un doux sourire ornant ses lèvres roses, avant de prendre la parole : « Parfois, on est obligé de faire des choses qu’on ne veut pas faire. » Les grands yeux noirs de la petite se levèrent vers la femme élégante, un air perdu sur le visage. Ses lèvres se posèrent sur son front avec autant de douceur que le pouvait une mère, et elle la prit entre ses bras, sans grande force.

03. « Non. » L’enfant s’insurgea, lançant un regard noir à son père, qui, avec un air sombre, avait lancé la sentence. « Mais! Mon frère a le droit, et Ornella s’occupe toujours ailleurs ! » Son père leva les yeux au ciel en soufflant face à l’entêtement de son enfant, qui semblait définitivement vouloir apprendre comme son frère à monter à cheval, à se battre, et non passer ses journées à chanter ou à jouer de la harpe. La gamine, du haut de ses dix ans, avait déjà des airs de marquise. Sa longue chevelure retombait dans le bas de son dos, et sa voix forte et plus grave que la plupart des femmes, même à son âge, tonnait sans cesse autoritairement. Elle était moins douce que son frère, mais ressemblait vraisemblablement beaucoup à son jumeau. « Veux-tu bien cesser cette crise injustifiée? – Injustifiée ? Elle est tout sauf injustifiée ! J’ai le droit de faire ce que je veux, et c’est ce que je veux ! » Son géniteur planta son regard dans celui de la petite fille avant d’abdiquer. Son tempérament était un véritable mystère à ses yeux. De qui pouvait-elle bien tenir cela ? « Très bien. » Et un sourire satisfait se dessina sur les fines lèvres d’Olivia. Elle fit demi-tour et sortit de la bibliothèque, heureuse.

04. Perdue dans ses pensées, Olivia ne cherchait pas vraiment à écouter les paroles des gens autour d’elle. Encore adolescente et peu attentive, les commérages des autres ne l’intéressaient pas. Elle avait le regard perdu dans le vague, avant de finalement se lever pour se promener vers les balcons du palais. Elle ne s’y rendait pas aussi souvent que sa mère, mais connaissait cette aile du bâtiment magnifique. En s’appuyant à la rambarde, elle tourna la tête vers le côté et pu observer un homme peindre le paysage face à lui. Fascinée, la jeune fille s’approcha discrètement pour observer la toile et la représentation d’un monde semblable à la réalité et pourtant en tous points différents. L’homme lui parla, lui expliqua les techniques de peinture, les joies de l’évasion de sa personne. Plus tard dans la journée, Olivia demanda à sa mère si elle pouvait apprendre à peindre.

05. Les cheveux attachés dans son dos de manière hasardeuse, la jeune fille était occupée à reproduire le nez retroussé de sa femme de chambre, Selma, qui, assise sur le bord du matelas de son lit, semblait être mal à l’aise. La jeune fille rit. « On dirait que je t’ai fait manger du poisson avarié avant de te laisser poser. – Madame, je ne suis juste pas certaine d’avoir le droit d’être ici et si familière. – Moi, je t’en donne le droit. » Le regard enjoué d’Olivia eu le don de la faire taire, quoiqu’encore gênée par la situation. Mais elle ne se plaignit pas, et la sculpture de son visage fut si ressemblant qu’elle sentit son cœur se combler de joie en observant la jeune femme, qui, fièrement, observait sa création.

06. Soufflant de manière las, la jeune femme se laissa glisser dans son bain. Elle observa ses écailles et sa queue, trop grande pour rester entièrement dans le bain aux reflets d’or, silencieuse. Elle sentit des mains délicates brosser ses cheveux, et elle ferma les yeux. Elle sentit des larmes couler sur ses joues, qu’elle tenta de dissimuler en appuyant son poignet contre ces dernières. « Je suis désolée. Pour votre mère. » Les paroles de Selma semblèrent résonner contre les murs, avant qu’Olivia ne se mette véritablement à pleurer, étouffant ses sanglots comme elle le pouvait. Elle se sentait dévastée, depuis qu’elle avait vu le corps de sa génitrice. Morte. Les mains aux doigts fins de Selma glissèrent doucement sur son cou et ses joues. Elle lui caressa ses cheveux humides avant de lui prendre doucement la main. « Votre mère était une femme exceptionnelle, et je pense que vous êtes celle qui lui ressemble le plus de votre famille. Vous serez capable de la rendre fière. » Le regard peiné d’Olivia planté dans le sien, la femme déposa un baiser sur son front, alors qu’elle s’accrochait à ses habits. Et elle la laissa pleurer contre sa gorge sans rechigner ni la repousser.

07. « Je pense qu’Ornella accepte mieux la mort de maman depuis qu’elle a repris son rôle en tant qu’héritière. Elle commence à prévoir son mariage. -- L’homme qu’elle épouse est un bon parti, affirma Selma.» Olivia acquiesça vaguement, en songeant au moment où elle-même devrait se marier. Son regard glissa sur la silhouette fine de sa femme de chambre à travers son miroir, l’air perdu et les pensées en ébullition. « Je ne veux pas me marier. » Le silence qui accueillit ces paroles n’était pas dérangeant, mais pourtant empli de questionnement. Olivia se tourna pour faire face à la femme, plus âgée qu’elle mais pas vieille pour autant. Elle se leva après avoir plongé son regard dans le sien pendant plusieurs secondes, et se tint devant elle sans rien dire. Elle détacha les cheveux châtains de la femme, en baissant le regard vers son cou, ses lèvres et ses yeux noisette. « Madame. –Olivia. » La plus jeune posa sa main sur l’épaule de la femme, qui sembla se tendre à son contact. « De nombreux hommes ont déjà demandé votre main. –Serais-tu heureuse de me voir épouser un homme par nécessité ? » Selma ne répondit pas. Elle garda le silence jusqu’à ce qu’Olivia ne se penche pour embrasser ses lèvres pincées. Elle garda le corps fin de la sirène contre le sien, de ses bras tremblants et incertains. Elle caressa ses mèches corbeaux et son corps de porcelaine. Et le lendemain quand Olivia se réveilla, sa femme de chambre avait disparu.

08. Le médecin n’avait pas cessé de répéter qu’il ne savait pas de quoi Ornella était atteinte. Son père était dans tous ses états, les mains perdues dans ses cheveux et l’air affolé. Son frère, à côté du lit de leur sœur, lui murmurait quelques paroles réconfortantes. La suppliait presque de retrouver la raison, de parler, de bouger. Mais rien n’y faisait. Ornella était devenue une marionnette que personne ne pouvait gérer à moins de la forcer. Elle marchait lorsque l’on lui prenait la main pour la guider. Elle vous regardait quand vous parliez. Mais elle n’était plus que pantin sans parole. Elle s’était refermée comme une coquille vide. « N’en parlez à personne. » Son père semblait ne pas savoir quoi faire exactement. Mais la situation était évidente : l’héritière O’Vanda était à présent incapable de prétendre à son rôle. « Prépare-toi à reprendre le rôle d’Ornella, si cela ne s’améliore pas sous les mois qui suivent. » Olivia inspira profondément et acquiesça. Le soir-même, elle se glissa entre les bras de Selma en l’embrassant sans rien dire. Elle la supplia de lui faire l’amour sans poser de questions. Et elle la regarda s’endormir en réfléchissant.

09. « Tu sais bien que notre famille et notre renommée sont les choses les plus importantes pour moi. » Son père observa Olivia, qui, silencieuse, caressait les cheveux de sa sœur. Ils étaient plus courts que les siens, mais avaient cette même couleur charbon. Elle regarda son père sortir du coin de l’œil, la laissant seule avec son aînée et le médecin, qui, après une nouvelle consultation, semblait affirmer que la cause de la jeune femme était perdue. Il s’agissait de quelque chose purement psychologique, et non physique. « Votre père a peut-être tort de vouloir lui laisser le titre, voire même simplement de la laisser en vie. Cela lui fait autant de mal que cela ne rend le tableau familial terne. » Et elle était là, la véritable question : que faire d’Ornella ? Personne ne semblait trouver une réponse. Pas même elle. « Vous pouvez partir. »

10. La lumière des lunes montrait le passage qu’elle devait emprunter pour rejoindre la chambre de sa sœur. Sans chercher à frapper, elle entra en s’assurant que personne ne l’ait vu entrer. Après avoir refermé les battants derrière elle, elle observa le visage calme d’Ornella et s’approcha doucement d’elle. Elle s’installa à côté d’elle sur le matelas et l’observa battre des cils doucement, sortant de son sommeil. Après s’être penché pour embrasser sa joue avec tendresse, Olivia eut un doux sourire. « Avant, c’était toi qui venai nous raconter des histoires le soir. Tu disais que tu n’aimerais jamais quelqu’un plus que nous et maman. Je ne te crois plus. Mais je ne t’en veux pas. Tu as trouvé cet amour dont tout le monde parle, mais ne t’es pas relevée lorsqu’il a disparu. » Elle joua avec les mèches courtes de sa sœur en la regardant calmement. Leurs yeux semblaient discuter silencieusement. « Je t’aime vraiment. Selma dit que je suis celle qui ressemble le plus à maman, mais c’est faux. C’est toi qui es calme et attentionnée. Toi qui as pitié de chacun. Toi qui ne t’emportes jamais. Je suis désolée. » Elle resta immobile encore un instant, avant d’attraper un coussin à côté du visage d’Ornella. Et elle le posa contre son visage, l’enlaçant en même temps de l’étouffer. Elle sentit les membres de la femme se raidir contre elle et retint quelques sanglots avant de se mettre à véritablement pleurer. Mais encore, sa sœur ne cherchait pas à se défendre. Et puis, elle fit glisser le coussin sur le côté. Pur réflexe du corps, Ornella reprit une grande inspiration, alors qu’Olivia pleurait encore en écoutant les battements rapides de son cœur contre son oreille. Elle dormit en serrant le corps immobile de sa sœur contre elle.

11. Tous regardaient Ornella d’un air calme. Le silence était presque palpable, alors qu’Olivia réfléchissait à la manière dont elle voulait annoncer sa décision. « Je ne veux pas du titre d’héritière. » Nouveau silence. Mais cette fois, c’est elle que l’on regarda. « Les gens ne sont pas obligés de savoir. Leur dire que sa santé est fragile suffirait. Je vivrais au palais des astres, et nous prendrons les décisions sous son nom. Tous ensemble. » Elle glissa le regard sur son frère, puis sur son père. « Je pense que cela nous rendrait plus forts. Tous, bien qu’Ornella n’en soit plus véritablement consciente, nous n’avons pas à sombrer. Nous pouvons garder la tête hors de l’eau. »

12. « Je suis épuisée… Si j’avais su combien de lettre de rétablissement je recevrais pour ma sœur, je n’aurai probablement pas fait ce choix. » Elle soupira en se laissant tomber contre un canapé dans sa chambre. Elle se releva cependant, en se rendant compte qu’elle ne recevait pas de réponse. « Selma ? » En se levant, elle détacha doucement ses cheveux en cherchant la femme des yeux, avant de se diriger vers sa salle de bain. « Je meurs d’envie de prendre un bain. Tu pourrais m’y rejoindre. » Elle sourit à l’idée de pouvoir serrer le corps chaud de la jeune femme contre elle, regardant la mousse flotter et la laissant jouer avec ses cheveux. Mais Selma avait disparu. Et elle ne revint pas, même après plusieurs mois d’attente. Alors elle perdit espoir, sans chercher à la retrouver, le cœur brisé. Elle avait autre chose à faire que de se préoccuper d’une simple femme de chambre, après tout. Non ?

Ce moment où Olivia tente d'étouffer sa sœur c'était juste J'aime beaucoup cette petite, ça promet ! Quand tu auras le temps pense à faire la famille pour qu'on l'ajoute aux autres nobles.

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